Dix-neuvième jour – le jugement dernier de la ciboulette

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Notre camarade aliène repartit donc en traînant derrière lui les avions comme des casseroles, me débarrassant à tout jamais de ces ignobles pitoyables dégoûtants abhorrés puants symboles de la connerie humaine et du concours de celui qui a la plus grosse. Ouf !

Nous étions en train de remplir joyeusement le baquet avec les livres à destination de la Terre et qui serviraient à payer les avions vendus quand la limace revint de son coup de fil. Il était tout étonné de ne plus voir l'aliène avec qui il avait fait une si bonne affaire. Visiblement, ses mentors lui avaient donné une solution (on apprit plus tard qu'ils voulaient offrir une tête de liste électorale à un syndicaliste) et il était très content. Quand on lui dit que l'aliène avait changé d'avis et qu'il était reparti chez lui, il resta sans voix. Puis il se reprit et déclara sèchement que ce n'était pas étonnant de la part d'un étranger qu'il n'ait pas de parole, que de toute façon lui et ses semblables seraient tous venus sur notre planète pour voler le travail des Terriens, qu'ils avaient sûrement une religion incompatible avec les valeurs occidentales (c'est-à-dire planétaires) et qu'ils ne mangeaient pas de viande de cheval, ce qui ferait s'écrouler le marché de la lasagne surgelée.

Carla courut alors dans la serre et cueillit trois brins de ciboulette qu'il découpa soigneusement pour que l'on tire à la courte paille ce qu'on allait faire de la limace.

Ferdinando tira le premier brin,
je tirai le deuxième,
et Carla tira le troisième.

Mais le syndicaliste-vendeur de parapluies, dans un bel esprit farceur, avait coupé les brins de ciboulette exactement à la même taille, et c'est ainsi que le Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence reçut simultanément les trois plus beaux coups de pied au c. de l'histoire interstellaire et,

à ma connaissance, il tourne encore,

Bon, la suite, à demain,

Dix-neuvième jour – le jugement dernier de la ciboulette

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