Trente-et-unième jour - la piste de la banane empaillée

Publié le par Lulu de la Lune

Grâce au système de transport de Blingue-Blingue, qui avait envoyé le président de la Grande Puissance Nortuaire s'initier à la cynophilie à Pyongyang, nous avions donc, encore une fois, réussi à échapper à l'ire de ce dernier, à son fracas vengeur, à sa cruauté gratuite, à son impérialisme 2.0, ainsi qu'à la Bêtise Exponentiellement Expansionniste Extrême (la BÊÊÊ!!!) de l'Ectoplasme Mineur Satellite dont le Président casqué venait de traverser l'Atlantique à moto pour tenter de refroidir sa concupiscence (mais ça ne servirait à rien puisqu'il tomberait dans une passion encore plus grande de l'autre côté).

Mais quand même, ce problème de crémaillère du plateau tournant sur lequel se trouvait notre cité-leurre était grave et avait failli nous mettre dedans. Les camarades de la Commune Lunienne se mirent au travail pour en trouver la cause et bientôt, on découvrit que c'était...

UN SABOTAGE !

Un sabotage ! Tout était possible de la part de nos ennemis, y compris toutes sortes de manipulations techniques, chimiques, vitrocéramiques, zutiques, factices, immonditiques, milicesfascistoïques, vomiques, boxoffistiques et bellesdecadix.

Une peau de banane avait été glissée dans un rouage de l'ingénieux système pivotant, nous indiquant tout de suite la bassesse de l'intrigue. On avait certainement voulu incriminer le psychanalyste nouvellement arrivé par l'utilisation de ce symbole considéré comme phallique (tarte à la crème, avec le Nom du Père, des attaques contre la psychanalyse lacanienne, il ne manquait plus que la mère dévoreuse et le crocodile) sauf que... notre camarade était arrivé, avec moi d'ailleurs, après que le problème soit découvert. Ce ne pouvait donc être lui.

Mais quelqu'un à l'intérieur de la Commune Lunienne avait saboté notre système de protection, et c'était plutôt grave. Le plus curieux, c'était que cette personne, qui connaissait l'existence de la merveilleuse Commune Lunienne, avait voulu la mettre à jour aux yeux des télescopes bigbrotheriens de la terre alors qu'il aurait suffit d'un simple coup de fil (de la cabine téléphonique aux boîtes d'oeufs à la douzaine par exemple) pour en informer la Terre, ou même pratiquer un taiqi chuan des signaux au vu et au su de tout les camarades qui se seraient extasiés sur cette merveilleuse gymnastique au ralenti alors qu'en fait le fourbe serait en train d'envoyer un message codé aux télescopes terriens.

On me demanda s'il y avait un bananier dans la serre, mais cela ne me disait rien. Il y a bien un parterre de fraisiers, un groseillier, un abricotier et un lampadaire, mais à ma connaissance, pas de bananier. Ferdinando, qui outre sa position d'agent de la Petite île Formidable des Caraïbes, pratique le jardinage en free-lance comme couverture, confirma mes dires.

C'est alors que Carla, notre camarade-syndicaliste représentant en parapluies, demanda la parole. Il se souvenait avoir échangé, quelques mois auparavant, des photos de ces milliardaires dopés en short inféodés à une multinationale mafieuse (année de la Coupe du Monde de Football oblige) contre un régime de bananes empaillées qu'il traînait depuis dans sa besace. Peut-être le fourbe lui avait-il volé une banane et s'en était-il servi pour saboter la crémaillère. Quand on demanda à Carla ce qu'il entendait par empaillées, il répondit que depuis six mois qu'il traînait ces bananes avec lui, elles n'avaient toujours pas mûri, il en avait conclu qu'elles devaient être saturées de pesticides, empaillées donc.

C'était une piste. Il fallait trouver le voleur de bananes empaillées et on trouverait le saboteur.

On se mit donc en chasse,

bon la suite, à demain.

PS: depuis cette expérience, je ne mange plus de bananes (j'ai même rapporté 3 mois après les bananes au supermarché et ils m'ont remboursé).

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